Après un an de péripécies passionnantes (ou pas?) l'UE a confimé la création de 4 autorités de supervisation de la finance qui seront opérationnelles dès le 1 janvier 2011. Il faut savoir que cette directive a enfin abouti dans un contexte où même les USA avaient fait une démarches similaires, la loi Dodd-Frank. Une question peut alors se poser: cette réforme s'est elle fait uniquement par volonté politique ou bien "grace" uniquement à un contexte international favorable et contraignant ??
Ces 4 structures sont composées ainsi: une gère, calcule, prédit, les risques systèmiques les 3 autres s'occupant respectivement de ceux liés aux marchés, aux banques et aux assurances. Elles auront leurs sièges à Londres, Frankfort et Paris. Leur pouvoir sera avant tout un pouvoir de supervisation et de notation, elles peuvent également eventuellement se voir doter de capacités supérieures en cas de besoin en interdisant les flux financiers douteux dans des cas d'urgences. De plus, le président de ces autorités sera celui de la BCE. Enfin, si les états estiment qu'il y a une trop forte ingérence dans leur souveraineté budgetaire de la part de ses autorités ils pourront se prémunir de leur l'action de celle-ci.
Tout d'abord on ne peut que saluer la création de ce type de structures mais on ne peut que constater que cette création intervient une fois le mal fait et que les attributions et les pouvoirs de ces autorités sont assez flou, en effet on parle de "pouvoirs contraignants" mais sans plus exepté l'exemple cité ci dessus. Autre constat, les européens sont à nouveau à la traine par rapport aux USA dans un domaine où ils sont pourtant réputés comme étant déjà sevères (en tout cas avant la crise en raison de la forte intervention étatique dans les économies de certains pays comme la France ou l'Allemagne).
De même, ses pouvoirs contraignants ne pourront s'appliquer dans des situations exeptionelles, des cas d'urgences, ainsi tant qu'il n'y a pas de crise financière (pas de crise sociale les gens on s'en fou hein..... ) les banques, marchés et assurances pourront bien gentiement continuer à s'amuser.
On peut aussi constater que rien n'a été fait contre la spéculation quotidienne en particulier sur les matières premiere agricoles alors que le prix des céréales augmentent à cause des incendies en Russie (voir ca y est le grand incendie, y a l'feu partout) menaçant l'équilibre alimentaire des pays et
des populations les plus pauvres.
Une source d'inquiétude apparait aussi selon moi, en effet, comment définir le terme de circonstances exceptionnelles ?? Tout comme celui de "moyens contraignants", tout ceci pour dire que cette mesure manque de clareté. Bref on peut souligner, comme je l'ai dit plus haut, que la finance soit encadrée mais cet encadrement n'est pas suffisant car, mis à part dans ces circonstances exeptionnelles et encore, la finance peut dormir sur ces deux oreilles. Faute aux lobbys ??
Je vais conclure par une petite note d'obtimisme: et si cet embryon de controle amenait, à terme, à un réel controle de la finance qui serait enfin limitée dans ses actions et serait un instrument au service des états et non l'inverse. Je rêve sans aucun doute. En effet la réalité est bien moins reluisante car comme je le disais ce début de controle intervient après une crise économique sans précédent depuis 80ans (même si elle est parfaitement instrumentalisée par les pontes de la finance mondiale à leur propre profit ). C'est un problème majeur de notre monde et de l'humanité en générale, elle ne réagit que lorsqu'elle a le pistolet sur la tempe et encore.
révolutionnairement votre
Le Che de Fermont