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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 21:42

 

Bonjour cher président, cher ministre. Il faut que je vous dise merci ! Merci de tout cœur, heureusement que vous êtes là… Si vous n’y étiez pas il faudrait vous inventer… Enfin des hommes politiques qui font leur travail, qui assument leur choix, qui vont de l’avant, qui propulsent notre beau pays vers l’avenir… ou pas…

  

Des personnes aussi intègres que vous ne peuvent mentir, surtout à la nation toute entière, alors je ne pense pas me tromper en affirmant que l’avenir que vous nous promettez sera radieux… ou pas…

  

Je pense qu’on est assez intime pour que je me permette de vous posez une question à tous les deux : ça fait quel effet de détruire l’école de la république ? C’est sans doute assez… plaisant puisque vous y dépensez tous votre temps et votre énergie alors qu’on a tant de chose à faire quand on occupe des fonctions aussi HAUTE, aussi PRESTIGIEUSE, que les vôtres

 

Supprimer des postes d’enseignants, une si bonne idée !! Il y en a marre de tous ces intellos contestataires, ils font grève, ralentissent l’économie, font baisser les profits. Heureusement que vous êtes là pour mettre fin à cette dérive parce que sinon vous allez voir que dans 10ans ils seront assez fort pour bouleverser le monde merveilleux dans lequel nous vivons, sans chômage, sans inégalités, sans crise sociale et économique…

 

Après, y aura forcement des objecteurs de conscience qui vont dire « oh mais va y avoir 40 élèves par classes » « et comment fera t’on pour remplacer les profs absents »  « et les élèves en difficultés que va-t-on en faire ». Je crois que je vais vous rendre un service en leur répondant : et alors ! Arrêtez de vous plaindre 5 min, c’est pas parce que nous sommes la 5e puissance économique mondiale que nous avons de l’argent! Et puis dans certain pays il y a 50 élèves par classe sans aucun matériel et IL NE SE PLEIGNE PAS EUX !! Certaines personnes dans l’assistance peuvent en témoigner

 

Bon assez rigolé, redevenons sérieux. J’ai toujours entendu dire que la jeunesse représentait l’avenir d’un pays, que c‘est sur elle qu’il faut miser, que dans nos économies occidentale les « cerveaux » étaient un gage de développement. Alors, je ne suis certes pas sortit de Saint-Cyr  mais, je ne pense pas me tromper en affirmant que sans profs il est difficile d’enseigner quoi que se soit. On en arrive même à de tels extrêmes que des élèves de terminale S se sont trouvés sans profs de math pendant plus d’un mois, que d’autres n’on pas de professeur d’anglais alors que la maitrise des langues étrangères est capitale dans notre société mondialisée. Et que nous répond nous t’on : -12 postes l’année prochaine pour le lycée et des milliers dans toute la France, chercher l’erreur…

Mais j’oubliais, nous sommes en crise, chacun doit y mettre du sien, pas grave si on est incapable de trouver de l’argent pour l’éducation mais que pour les banques les vannes soient grandes ouvertes, les caisses sont vides : remplissons les avec des baisses d’impôts et ainsi de suite.

 

Cher camarade président, tu me permets que je t’appelle camarade et que du coup je te tutoie, c’est d’usage. Cher camarade donc je te demande, humblement, avec tout le respect du monde, d’arrêter de détruire l’œuvre plus que centenaire qu’est l’école de la république. Œuvre qui doit être un des piliers de la société française et non un boulet que l’on traine péniblement derrière soit. Œuvre qui doit assurer sa mission d’ascenseur social pour permettre à tous, d’où qu’ils viennent et sans distinctions aucune, de réussir sa formation peut importe laquelle. Œuvre qui ne doit pas s’effondrer sous le profit au… « profit » d‘un enseignement privé non accessible à toute les bourses. Camarade, considère-tu que ses trois mots qui ornent les murs de nos écoles « liberté, égalité, fraternité » ne sont que neige au soleil, que mirage dans le désert ? Si c’est ce que tu pense alors je m’incline devant le président des valeurs de la république et de tous les français d’où qu’ils viennent et sans distinction aucune.

Aller camarade je te laisse, sache juste qui tes pilules trop amères nous ne les avaleront pas, que nous n’avons jamais demandé à faire parti de se grand tout que tu diriges, que tu manipules, que tu t’attribues. Au revoir cher camarade président de la grande universalité uniformisé par tes soins délicats, nous ne sommes pas dupes de ton manège et si nous sommes embarqués sur la même planète nous ne sommes décidément pas du même monde ! Merci

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